6 fois paralympienne avec 18 ans de carrière en sports adaptés, Cindy Ouellet est aujourd’hui connue comme un pilier de l’équipe canadienne féminine de basketball en fauteuil roulant.
« C’est vraiment grâce au Défi sportif AlterGo, parce que je suis allée dans un gymnase et j’ai vu d’autres jeunes comme moi et je suis vraiment tombée en amour avec [le basketball en fauteuil roulant] et puis, ce sport-là, j’en ai fait une carrière. »
Des rencontres primordiales
C’est à 15 ans que Cindy Ouellet a découvert le sport adapté grâce à une physiothérapeute qui l’a amenée sur une piste d’athlétisme. Elle y a rencontré Chantal Petitclerc et Dean Bergeron, deux grands para-athlètes québécois qui sont devenus pour elle des inspirations et des mentors.
Rencontrer des mentors, c’est plus qu’important pour aider les personnes en situation de handicap à découvrir leur potentiel. C’est ce que permettent des événements comme le Défi sportif AlterGo. Et surtout, ça permet de voir qu’on n’est pas seuls.
« AlterGo fait une grande différence pour les jeunes, en tous cas pour moi dans mon expérience personnelle. [Au Défi sportif AlterGo], c’était la première fois que je voyais autant de jeunes ayant une limitation fonctionnelle à mes côtés et je me souviens aussi que, même pour mes parents, c’était la première fois qu’ils étaient avec d’autres parents qui vivaient la même chose qu’eux. »
Pour Cindy, ces rencontres-là sont un des principaux avantages de promouvoir le sport adapté, que ce soit au Défi sportif AlterGo ou ailleurs.
« De un, le sport c’est la santé, c’est vraiment un tremplin dans la vie de tous les jeunes. Si on fait du sport adapté, on connaît d’autres personnes qui ont une limitation comme nous. C’est une référence aussi pour s’adapter dans notre vie quotidienne, on apprend beaucoup des autres, surtout dans notre jeune âge. »
Et comme ça a été le cas pour Cindy et pour ses parents, rencontrer des athlètes qui sont dans une situation semblable à la sienne et dont certains compétitionnent à l’échelle provinciale, nationale ou même internationale, ça permet de voir tout ce qui est possible.
Sports, communauté et espoir
À son premier Défi sportif AlterGo, Cindy Ouellet a également découvert une panoplie de sports adaptés dont elle ignorait complètement l’existence.
« Je me souviens, cette fin de semaine-là, je suis allée voir d’autres sports, le 10 km de la Classique Chantal Petitclerc, je suis allée voir le basketball [en fauteuil roulant] aussi et c’est vraiment comme ça que j’ai appris qu’il y avait d’autres sports [adaptés]. J’ai commencé à en essayer et de me suis rendue compte que ma passion c’était le basketball. »
Pour Cindy Ouellet, comme pour beaucoup de para-athlètes de tous les niveaux et de tous les âges, découvrir tout l’éventail de sports adaptés, c’est aussi rencontrer une communauté porteuse d’espoir.
« Ça donne beaucoup d’espoir, oui peut-être d’avoir une carrière sportive, mais aussi de continuer à faire du sport pour justement être en santé. Puis, tu connais plein de monde, tu peux te promener un peu partout à travers le monde ou la province grâce au sport. Et ça vaut la même chose pour les parents qui suivent en arrière. Ça forme vraiment une belle communauté. »
L’importance de redonner
Aujourd’hui, Cindy entreprend un doctorat en neuroscience à l’Université Laval dans le but de créer une nouvelle prothèse de hanche plus confortable et pense déjà à ses prochains sports et ses prochains Jeux paralympiques. « Je vais peut-être essayer de faire l’équipe de parahockey canadienne féminine et commencer le para canoë pour dans 4 ans. »
Mais, même si elle est très occupée, elle n’hésite pas une seconde lorsqu’il est question de soutenir AlterGo. « Si je dois redonner à une cause, ça ne me prend même pas deux secondes, c’est sûr que je pense à AlterGo. Ça me touche, ce qu’ils font pour les personnes qui ont des limitations, ça vient me chercher. On est chanceux d’avoir AlterGo, un organisme qui s’occupe d’inclure tout le monde, c’est une grande famille, on se sent soutenu en tant qu’athlètes. J’ai vraiment rencontré des gens incroyables dans cette organisation-là et ils sont vraiment là pour nous. »
Que signifie Oser l’accessibilité universelle pour Cindy Ouellet?
« C’est l’inclusion. On en parle beaucoup au quotidien, à travers le Québec, le Canada et dans le monde, c’est un sujet important. Mais ce n’est pas un sujet assez connu. Pour moi, c’est important de faire connaître le parasport et il faut inclure tout le monde peu importe la limitation. Tout le monde en a une, d’une façon ou d’une autre : il y en a des plus minimes et des plus sévères. C’est vraiment important et c’est pour ça que j’essaie de m’impliquer le plus possible. »
Les 3 mots de Cindy Ouellet pour Oser l’accessibilité universelle
- Inclusion
- Intégrité
- Équité
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