
Maxime Gagnon ne connaissait rien du sport adapté quand il a été embauché chez AlterGo.
30 ans plus tard, devenu président-directeur général de l’organisation, Maxime est un fervent porte-parole de l’accessibilité universelle, de l’inclusion sociale et du sport adapté. Il est aussi grandement engagé dans le développement du parahockey à l’échelle provinciale et nationale en plus d’être entraîneur de l’équipe du Québec.
Alors que l’on célèbre cette année le 50e anniversaire d’AlterGo, voici un portrait de cet homme qui y a dédié sa carrière.
« Je m’en souviens comme si c’était hier »
Maxime Gagnon a été embauché comme coordonnateur à la logistique du Défi sportif AlterGo en 1994.
À cette époque, AlterGo avait environ 12 employés, dont environ la moitié s’affairait à organiser l’événement et tout était nouveau pour Maxime. Puis, des rencontres mémorables sont venues lui faire réaliser l’ampleur et la raison d’être du Défi sportif AlterGo.
D’abord, ce fut la rencontre de 3 bénévoles engagés qui étaient, et sont encore, des piliers de l’organisation : Claude Dagenais, Annie Vincelli et Lucie Pelletier.
Maxime a aussi rencontré Pierre Nadeau de l’Association québécoise des sports pour paralytiques cérébraux (AQSPC) et Mario Bélisle, entraîneur au boccia ACSPC, qui lui ont fait découvrir le boccia.
« Ces deux rencontres-là, je m’en souviens comme si c’était hier, je suis capable de te dire où j’étais assis, à quel endroit au bureau et ça m’a vraiment marqué, plus que [mon premier Défi sportif AlterGo] en tant que tel. »
« J’ai toujours évolué de cette façon-là »
Maxime se décrit comme un fonceur qui aime travailler en équipe et qui grandit grâce à l’inspiration puisée des gens qui l’entourent. Monique Lefebvre, fondatrice de Défi sportif AlterGo et prédécesseure de Maxime à la direction d’AlterGo, a sans contredit été l’une de ses inspirations.
« D’avoir travaillé avec Monique toutes ces années, ça m’a contaminé. Aujourd’hui, je suis qui je suis après avoir travaillé avec elle pendant 24 ans. Ce qu’elle m’a transmis, tout ce qu’elle a fait, toutes les reconnaissances qu’elle a eues, présentement je récolte ça et je continue. »
Maxime a grimpé les échelons au sein de l’organisation jusqu’à devenir celui qui allait reprendre le flambeau de la direction lorsque Monique a pris sa retraite.
C’était en 2019. À peine un an avant la pandémie de COVID-19 qui est venue mettre au défi toute l’équipe. Le Défi sportif AlterGo de 2020 a été annulé, puis ceux de 2021 et 2022 ont été tenus de façon hybride.
Toutefois, malgré les embûches, la pandémie a permis de mettre en place de nouveaux projets dont le grand projet des camps de jour qui répondait à un besoin criant. Puis, AlterGo a continué d’évoluer, en ajustant sa vitesse de croisière avec son nouveau PDG.
Toujours plus de collaboration et de services pour nos membres, dit Maxime : « L’écoute de nos membres qui sont sur le terrain tous les jours c’est là où il faut travailler. Je crois en une équipe diversifiée. Donc, de collaborer avec ces organisations qui travaillent en sport, en culture, en loisir. Pour faire évoluer AlterGo et faire bénéficier nos membres de la force qu’on a. »
« En accessibilité universelle, c’est des petits pas. »
Quand on aborde l’évolution de l’accessibilité universelle dans les 30 dernières années, Maxime en a beaucoup à dire.
« Les gens en parlent plus. Est-ce que ça a changé? Oui. Est-ce que ça a changé suffisamment? Non. Moi je dirais qu’il y a beaucoup de volonté, mais les actions ne sont pas toujours là. Les bottines ne suivent pas les babines, comme le dit le dicton. »
Maxime doit souvent expliquer, tant dans le cadre de son emploi que dans son rôle au parahockey, que l’accessibilité universelle ça touche tout le monde.
À l’aréna, par exemple, les estrades et les entrées adaptées facilitent la venue des grands-parents et des parents avec des poussettes. Puis, l’absence de seuil à l’entrée de la glace est bonne autant pour les équipes de parahockey, que pour celles de hockey sonore, pour les ligues de garage et pour les joueurs et joueuses plus jeunes.
Pour que l’accessibilité universelle soit, conclut Maxime, il faut que le plus grand nombre soit sensibilisé à son importance.
Maxime Gagnon travaille depuis plusieurs années au développement du parahockey au Québec et au Canada en plus d’être entraîneur. Il aime être avec les athlètes sur le terrain et leur faire découvrir le sport. « Si le parahockey, ce n’est pas pour eux, mon but c’est qu’ils bougent, qu’ils ne soient pas isolés. Avec l’éventail de connaissances que j’ai dans le milieu des personnes handicapées, je les dirige vers d’autres activités de sport, loisir ou culture.»
La Presse – Parahockey | Maxime Gagnon, le promoteur du parasport
« Longue vie à AlterGo! »
« C’est quand même phénoménal que cette organisation soit là après 50 ans, qu’elle ait encore le vent dans les voiles, qu’on soit encore motivés. La force d’AlterGo depuis toutes ces années, c’est qu’on a su s’adapter et on va continuer de le faire. »
Comme PDG d’AlterGo, Maxime rêve, à son départ, laisser une organisation qui se porte aussi bien que lorsqu’il a repris les rênes de Monique. Pour que son ou sa successeure puisse poursuivre le travail et continuer de faire une différence positive dans la vie de milliers de personnes en situation de handicap.
« On va être présents encore longtemps. Je ne serai peut-être pas là pour les 100 ans, mais si je suis là pour les 75 ans tant mieux! Pas en tant qu’employé! En tant que personne vivante qui va vivre ça. Longue vie à AlterGo, c’est un mouvement tellement intéressant. Joignez-vous à nous! Plus on est nombreux, plus on est forts et plus notre message va être bien compris. »
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