3 parcours inspirants pour souligner la Semaine québécoise des personnes handicapées

La Semaine québécoise des personnes handicapées se déroule chaque année du 1er au 7 juin. En cette occasion, nous nous attardons sur quelques personnalités québécoises qui ont une limitation fonctionnelle, qui s’illustrent dans le paysage culturel et politique et qui ont récemment participé à des activités d’AlterGo. Identifier les jalons qui ponctuent leur parcours brosse non seulement un tableau des obstacles qu’elles et ils ont surmontés, mais démontre aussi leurs prouesses dont d’autres personnes avec une limitation fonctionnelle pourraient s’inspirer. Nous vous présentons Chantal Petitclerc, Laurence Parent et Rosalie Taillefer-Simard.

Chantal Petitclerc

C’est en 1983 que Chantal Petitclerc, alors âgée de 13 ans, devient paraplégique à la suite d’un accident lorsque la porte d’une grange lui tombe dessus et lui brise la colonne vertébrale. Qu’à cela ne tienne : le soutien de sa communauté l’aidera à surmonter nombre de défis. D’abord initiée à la natation grâce à son enseignant d’éducation physique, ce n’est qu’à 18 ans qu’elle s’essaie à la course en fauteuil roulant au centre d’entraînement situé à l’Université Laval. Même si elle a fini bonne dernière à sa première compétition, Chantal Petitclerc a la piqure.

Barcelone est le lieu de ses premiers Jeux paralympiques en 1992. Elle en ressort avec 2 médailles de bronze au cou. Le reste n’est que de l’histoire : en compagnie des records mondiaux qu’elle fracasse à plus d’une reprise, les médailles gonflent sa collection. Après plus d’une décennie, l’athlète à la retraite a laissé une trace indélébile dans le monde du sport canadien. Siégeant maintenant en tant que sénatrice pour le gouvernement fédéral, elle a passé une motion le 18 avril 2023 pour célébrer le 40e anniversaire du Défi sportif AlterGo dont elle est aussi la porte-parole depuis 25 ans.

Laurence Parent

Laurence Parent se décrit comme une « personne de petite taille qui se déplace en fauteuil roulant ». Originaire de la région de Victoriaville, elle arrive à Montréal à 17 ans pour y faire son CÉGEP. Bien vite, le manque d’accessibilité lui saute aux yeux. Activiste de cœur pour l’inclusion des personnes handicapées, elle est doctorante en Humanities de l’Université Concordia, détentrice d’une maîtrise en Critical Disability Studies de l’Université de New York et d’un baccalauréat en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Cofondatrice du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ), elle occupe un poste en tant que conseillère d’arrondissement pour le district De Lorimier en plus d’avoir été membre du Conseil d’administration de la Société de transport de Montréal entre 2017 et 2021. Elle en devient la vice-présidente à la fin de l’année 2021. Son cheval de bataille reste bien sûr l’accessibilité dans le milieu du transport collectif montréalais. Consciente des obstacles à abattre, Laurence Parent s’arme de patience et d’un optimisme réaliste.

Rosalie Taillefer-Simard

Rosalie Taillefer‑Simard est née avec une surdité profonde en 1991. C’est à 4 ans qu’elle reçoit un implant cochléaire lui permettant d’entendre des sons qui lui étaient jusqu’à ce moment hors d’atteinte. À la suite de l’obtention d’un diplôme d’étude collégiale au Collège Lionel‑Groulx en arts visuels et d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM, Rosalie Taillefer-Simard devient une artiste multidisciplinaire, alliant la danse, son amour de la peinture et sa fine perception des harmonies afin de produire des toiles saisissantes. Ayant d’abord été co-porte-parole pour le Réseau de l’Enseignement de la Danse (RED), elle a été chroniqueuse et comédienne pour différentes productions télévisuelles. Elle est maintenant co-porte-parole pour la Semaine québécoise des personnes handicapées aux côtés de Luca Patuelli. Depuis, elle a généreusement donné de son temps cette année pour participer à une matinée lors du Défi sportif AlterGo qui se tenait du 21 au 30 avril.