L’accompagnement, une mesure essentielle pour l’accessibilité du loisir

L’accompagnement est une mesure essentielle pour garantir l’accessibilité au loisir pour tous. Peu importe qu’elles aient une déficience physique, visuelle, auditive, intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme, de santé mentale ou de langage parole. Les personnes ayant une limitation fonctionnelle ont parfois besoin d’assistance pour participer à des activités de loisir, quel que soit leur âge.

À ce titre, plusieurs programmes ou services existent dans la communauté pour favoriser la participation à des activités de loisir. On dénombre notamment des programmes de soutien financier pour les organismes, des programmes communautaires de bénévolat ou des programmes de gratuité pour les individus. À l’approche du printemps, AlterGo tenait à vous présenter un bref survol des différentes possibilités offertes.

Tout d’abord, il est important de mentionner que les organisations qui offrent des activités de loisir aux citoyens ne peuvent pas refuser d’offrir des services aux personnes du fait de leur limitation fonctionnelle, par exemple à cause d’un besoin d’accompagnement. En effet, refuser d’offrir des services à une personne pour des contraintes liées à son handicap est considéré comme une discrimination selon la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Pour plus d’information à ce sujet, vous pouvez consulter la fiche publiée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse : Camps de jour et enfants en situation de handicap : des obligations juridiques.

Un aperçu de quelques programmes

Le Programme d’accompagnement en loisir de l’Île de Montréal (PALÎM) offre un soutien financier aux organismes qui accueillent des personnes handicapées ayant besoin d’accompagnement lors d’activités de loisir. Par exemple, lors d’un camp de jour, ce programme peut servir à défrayer les coûts d’accompagnement.

Les organismes admissibles, c’est-à-dire les organismes à but non lucratif ainsi que les services de loisir municipaux, doivent en faire la demande, en précisant les besoins d’accompagnement de leurs participants. Pour cette raison, il est important pour le citoyen, par exemple un parent dont l’enfant a une limitation fonctionnelle, d’expliquer clairement la nature de ses besoins lors de l’inscription à une activité. Ce programme est disponible dans toutes les régions du Québec sous le nom de PAFLPH.

Dans le même ordre d’idées, le YMCA Hochelaga-Maisonneuve offre un programme communautaire Loisirs intégrés qui permet aux personnes ayant une limitation fonctionnelle de pratiquer une activité en toute sécurité avec un accompagnateur. L’objectif de ce programme est d’offrir à ces personnes la possibilité de participer aux activités physiques et de loisirs qui y sont offertes. Et ce, en compagnie, dans un premier temps, d’un bénévole accompagnateur qui amènera la personne à se familiariser avec le milieu physique et humain que constitue le centre. Ce bénévole lui transmettra également les règles de comportement et les rudiments nécessaires à la pratique de l’activité choisie.

Pour faciliter l’accompagnement des personnes ayant une limitation fonctionnelle, il existe également La Vignette d’accompagnement touristique et de loisir (VATL). Celle-ci accorde la gratuité d’entrée à l’accompagnateur d’une personne âgée d’au moins 12 ans, ayant une limitation fonctionnelle et nécessitant l’aide d’un accompagnateur lors de la visite de sites touristiques, culturels et récréatifs. Le but de la Vignette d’accompagnement est de permettre à la personne qui a une limitation fonctionnelle de participer pleinement à ces activités.

Le principe est simple : toute personne ayant une limitation fonctionnelle permanente devrait avoir les mêmes droits que ses concitoyens. À titre de référence, en 2015, plus de 24 000 personnes possédaient une Vignette d’accompagnement au Québec, et quelque 1 420 entreprises de services touristiques, culturels et récréatifs avaient adhéré au programme. Vous pouvez consulter la liste des endroits qui acceptent la VATL

La formation et l’information, c’est crucial

L’accompagnement en loisir des personnes ayant une limitation fonctionnelle demande certaines connaissances et une attitude saine et respectueuse. En tant qu’organisation, il est important de donner les moyens à son personnel d’effectuer son travail dans les meilleures conditions, afin d’offrir le meilleur service possible aux personnes. Renseignez-vous sur les formations offertes en accompagnement loisir.

D’autres outils peuvent aider l’organisation qui accueille des personnes handicapées et qui offre de l’accompagnement à donner un meilleur service. L’Association des camps du Québec a mis sur pieds un site afin d’améliorer l’inclusion des jeunes ayant une limitation fonctionnelle. Parmi ces outils, une série de fiches permet de comprendre les besoins particuliers des jeunes qui fréquentent les camps.

Il est parfois difficile d’être transparent sur sa situation de handicap ou sur celle de la personne que l’on cherche à inscrire à une activité. En effet, la peur d’être refusé peut surgir face à la réticence de certaines organisations à accueillir des personnes handicapées. Or, il est très important d’informer l’organisme de la situation réelle. Voici un outil qui vous permettra d’évaluer les besoins en collaboration avec l’organisme.

Si l’organisme est informé, il pourra se préparer pour offrir un meilleur service et faire une demande de soutien financier. En conséquence, vous ou votre enfant pourrez bénéficier des meilleures conditions possible et profitez à plein des activités choisies!