Consultation sur le loisir : AlterGo fait entendre ses membres à la Comission

AlterGo a déposé et présenté oralement un mémoire auprès de la Commission permanente sur la culture, le patrimoine et les sports de la Ville de Montréal, qui mène un 1er diagnostic en 20 ans sur le loisir montréalais.

Avec son diagnostic, la Commission cherche à identifier les actions à poser pour mieux soutenir les arrondissements et les organismes dans la conception et la mise en œuvre de leur offre de service en loisir.

« Réfléchir à une vision pour le loisir montréalais et se donner les moyens pour y arriver est une initiative que nous ne pouvons qu’encourager », a soutenu la directrice générale d’AlterGo, Elsa Lavigne, le 13 juin dernier devant les membres de la Commission.

Le mémoire d’AlterGo mentionne les obstacles importants auxquels les personnes ayant une limitation fonctionnelle sont confrontées en matière d’accès au sport, au loisir et à la culture. Il précise aussi les conséquences qu’ont ces obstacles sur la qualité de vie et la santé de ces personnes.

Le document souligne en outre l’importance du loisir comme levier d’inclusion pour plus de 565 000 citoyens montréalais. Il rappelle également que les organismes à but non lucratif – comme les 130 membres d’AlterGo – offrent 80 % des services de loisir à Montréal. Il s’appuie d’ailleurs sur les données issues de multiples démarches* de consultation menées auprès des membres d’AlterGo depuis 5 ans.

Le mémoire d’AlterGo énumère les divers besoins des individus, dont l’ininterruption de la chaîne de l’accessibilité universelle et l’accès à de l’information, un lieu de pratique, une programmation adéquate, des services d’accompagnement ou d’interprétation, ainsi que des équipements adaptés.

De plus, le document met en évidence les particularités de l’offre de service de loisir pour les personnes ayant une limitation fonctionnelle à Montréal. Il fait notamment mention du caractère régional du loisir spécialisé, caractère qui entraîne plusieurs besoins particuliers pour les organismes spécialisés : l’accès à des infrastructures accessibles de proximité, à des plages horaires, à la reconnaissance et à un soutien financier adéquat.

Dans son mémoire, AlterGo, ne manque pas d’énoncer les attentes envers la Ville de Montréal. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • La formation des employés municipaux œuvrant dans le domaine du loisir, des cadres et des élus aux conditions qui favorisent la participation des personnes ayant une limitation fonctionnelle ;
  • La majoration substantielle des enveloppes financières accordées au PALIM, au programme PANAM  et au Fonds dédié aux projets en accessibilité universelle ;
  • Une plus grande collaboration entre la Ville-centre et les arrondissements, ainsi qu’entre les arrondissements eux-mêmes ;
  • Un positionnement plus fort quant à l’importance d’agir pour abolir les obstacles que rencontrent les personnes ayant une limitation fonctionnelle et créer une réelle chaîne de l’accessibilité universelle, notamment par la mise en place d’exigences envers ses partenaires qui offrent des activités de loisir et qui organisent des évènements ou des festivals pour l’ensemble de la population.

Annoncée le 7 mai dernier, la consultation publique sur le diagnostic du loisir montréalais comprenait des séances d’audition des mémoires et opinions du 11 au 14 juin. La Commission prévoit ensuite adopter ses recommandations le 12 septembre prochain à 17 h.

Sur la photo : Un micro (Photo : Farah Halloum/AlterGo)